Pourriez-vous sacrifier un bon travail pour votre passion ? Pour Jane Bertch, la question ne se pose pas. Découvrez son récit incroyable.
Comment une ex-banquière américaine a percé dans la cuisine française ?
Jane Bertch a vécu à Chicago dans l’Illinois aux Etats-Unis durant une grande partie de sa jeunesse. Pour célébrer l’obtention de son diplôme de fin d’étude secondaire obtenu, sa mère l’emmène à Paris et à Londres. Elle ne s’est pas sentie à sa place à Paris à l’époque, mais c’était sans compter sur le succès qu’elle a aujourd’hui acquis dans la cuisine française, et ce au prix de grands efforts.
Une volonté à démocratiser l’enseignement de la gastronomie française
Elle ne pense pas alors revenir à Paris, et décroche un bon travail dans la banque à Londres. Après des années prospères à Londres, Bertch considère l’idée de s’installer à Paris pour son métier. Ce serait alors une démotion, mais elle est convaincue que ce serait une bonne décision.
Elle déniche ensuite un appartement à Paris, se familiarise avec de nouveaux collègues et commet son lot d’erreurs en s’adaptant à sa nouvelle vie. Il faut dire que les français sont des gens à part, et Bertch a commis bien des transgressions à cet égard, tant dans le langage que les règles sociales.
Jane Bertch finit pourtant par s’adapter à la vie parisienne, et décide au bout de quelques années qu’elle veut poursuivre sa passion dans cette ville. Cela l’amène à démissionner de son métier à la banque, après des mois de planification, pour ouvrir sa propre école de cuisine.
Ce qui l’a motivé à prendre cette décision est que beaucoup d’écoles de cuisine à Paris sont destinées à des professionnels de ce milieu. Elles ne s’adressent aux personnes qui ne cuisinent que chez eux. L’école de cuisine de Jane Bertch, appelée La Cuisine, a été créée pour ces personnes, mais aussi pour ceux et celles qui sont de passage en France et souhaitent apprendre la cuisine française.
Un succès bâtit au prix d’une grande résilience et de beaucoup d’expérience
Bertch n’était pourtant pas elle-même une chef en gastronomie française, et elle a dû chercher d’autres professionnels pour tenir les classes. Elle a connu son lot de problèmes avec cette école au fil des années mais elle a continué à essayer de nouvelles idées pour son projet. Cela inclut l’ouverture d’une classe de croissants, et ce bien que les artisans locaux étaient réticents à étoffer son équipe.
Ce ne sont pas aussi les obstacles qui ont manqué par la suite dans sa volonté à partager la cuisine française avec son école. Cela inclut une éventuelle éviction du bâtiment où elle tenait son école, une attaque terroriste près de chez elle, une pénurie de moutarde et une crise de santé mondiale.
Jane Bertch a néanmoins développé une grande résilience en grandissant à Chicago. Elle s’est aussi beaucoup familiarisée avec les entreprises françaises en travaillant dans la banque à Paris. Fort de toutes ces expériences, elle a pu construire une affaire prospère malgré les obstacles en chemin. Ce sont ces expériences qu’elle a retracé à travers son livre intitulé « The French Ingredient ». Il s’agit à la fois d’un mémoire et d’un guide pour ceux qui veulent comprendre et s’adapter à la vie à Paris.