L’obésité chez les chiens et les chats pourrait être plus facile à traiter dans un avenir proche grâce à un traitement inspiré d’Ozempic.
Une révolution médicale s’annonce pour traiter l’obésité chez les animaux domestiques

Les animaux de compagnie partagent plus que notre quotidien sachant qu’ils subissent aussi les travers de la société moderne en incluant le surpoids. Les vétérinaires aux États-Unis s’inquiètent de plus en plus de cette tendance qui menace l’espérance de vie des chiens et chats. De nouveaux traitements à cette fin, inspirés de médicaments pour les humains, pourraient toutefois changer la donne dans les années à venir.
Des traitements inspirés d’Ozempic pour gérer une menace croissante

Près de 60 % des chiens et chats aux Etats-Unis seraient aujourd’hui en surpoids, selon l’Association for Pet Obesity Prevention. Les conséquences sont ailleurs assez graves. Ces animaux peuvent souffrir de problèmes cardiaques, diabète et douleurs articulaires. Leur espérance de vie réduite s’en trouve aussi réduite. En 2022, près de 100 millions d’animaux ont été classés comme obèses, contre 80 millions cinq ans auparavant.
Les laboratoires pharmaceutiques explorent des pistes inédites. Okava, en partenariat avec Vivani Medical, entend miser sur un implant baptisé OKV-119. De la taille d’une puce électronique, l’implant libère pendant 6 mois une dose régulière d’exénatide.
L’exénatide est une molécule proche de celle utilisée dans les traitements de l’obésité chez les humains, tels que Wegovy ou Zepbound. Son rôle est d’imiter l’action de l’hormone GLP-1, qui régule l’appétit et ralentit la digestion. L’animal devrait consommer en pratique des portions adaptées, sans excès ni obsession pour la nourriture.
Des résultats encourageants pour la longévité des sujets traités

Les premiers essais menés sur des chats ont montré une perte de 5% du poids corporel en 112 jours, avec une réduction notable de l’avidité alimentaire. L’étude s’élargit ensuite aux chiens, avec l’objectif d’une commercialisation d’ici 2028 ou 2029.
Les méthodes classiques, souvent limitées à la restriction calorique et à l’exercice, sont difficiles à maintenir au quotidien pour les propriétaires de chiens et chats. Ce type de traitement, prodigué par les vétérinaires, viendrait ainsi compléter de telles méthodes.
Un chien obèse perd jusqu’à 2 ans et demi d’espérance de vie. Un chat âgé et en surpoids a trois fois plus de risques de mourir de façon prématurée. Il est alors urgent de trouver des solutions durables et adaptées aux réalités domestiques. Le traitement, appelé OKV-119, reproduit les effets du jeûne sans troubler la relation entre l’homme et l’animal, axée sur les repas, comme l’explique le PDG d’Okava Michael Klotsman.
Les avantages à tirer de la présence des animaux de compagnie

Les bienfaits associés à la présence d’animaux de compagnie sont non négligeables, surtout s’il s’agit d’un chien ou d’un chat. Ils réduisent le stress, favorisent l’exercice et améliorent la santé cardiovasculaire. Une étude a même révélé que les propriétaires de chiens ont 24 % de risques en moins de mourir de façon prématurée.
Ce chiffre grimpe à 31% chez les personnes qui ont déjà subi un infarctus ou un AVC. Les chats, eux, semblent protéger du risque de maladies cardiaques. Ils tendent aussi à réduire les décès liés à de telles pathologies de 26 %, selon l’étude mentionnée plus tôt.